Nara est une destination très prisée par le touriste, notamment avec le Grand Bouddha de Tōdai-ji et ses daims se promenant en liberté. On en oublie presque la présence d’un des plus beaux temples du Japon : le temple de Hōryū-ji. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1993 il est situé dans une petite ville facilement accessible avec le train. J’ai décidé d’y aller lors de mon dernier voyage me voilà donc en direction de la vile d’Ikaruga
Destination Ikaruga à la découverte du temple de Horyu-ji
Arrivé dans la petite gare de la ville, le chemin pour mener au temple est très vite indiqué. Il semblerait que ce soit la visite à faire quand on descend à cette gare. Le temple n’est pas à côté et une marche d’environ 20 minutes est nécessaire pour y arriver. Le chemin est un peu monotone avec une longue ligne droite. On peut couper pour passer dans des quartiers résidentiels et admirer quelques maisons japonaises.
Enfin, on arrive devant la grande allée qui mène au temple.
J’ai visité le temple en mars 2017 et malheureusement la porte principale, Nandaimon, du temple était en rénovation. Datant de l’époque de Muromachi (14e-début 17e), elle avait donc sa cure de rajeunissement. Le complexe des temples de Hôryû-ji est dans un état de conservation excellente. Durant tous les siècles, ce temple, un des préférés des empereurs, était étroitement surveillé en termes de conservation. C’est ainsi que le temple de Hôryû-ji peut se targuer de posséder les bâtiments en bois les plus anciens au monde.
C’est un des plus anciens temples bouddhistes au Japon. Il a été fondé en 607 par le Prince Shotoku. L’histoire voudrait qu’un important incendie détruisît la plupart des bâtiments en 670, mais ils furent reconstruits aussitôt.
L’origine de la construction du temple vient de l’empereur Yomei qui voulait construire un temple avec une statue de Bouddha afin de guérir. Il mourut avant la décision de la construction, mais son prince héritier décida de réaliser l’ouvrage.
La partie Ouest
La structure géographique du site est composée de 2 espaces : l’enceinte Ouest (Saiian Garan) et l’enceinte Est (Toin Garan)
Les plus anciennes structures de bois se trouvent dans l’enceinte ouest. La porte centrale (Chumon), le bâtiment principal (Kondô) et la pagode à 5 étages (Gojû no tô) sont situés dans cette enceinte. Ils ont tous été construits durant la période Asuka (538-710) et n’ont subi aucun dommage et ont été rénovés de multiples fois.
Le bâtiment principal possède encore des statues de Bouddha de l’ère Asuka. Cela permet de comparer l’évolution des dessins des statues de Bouddha avec une diminution de l’influence indienne durant l’époque Heian (794-1185). L’architecture du Kondô est remarquable. Le toit du bâtiment reste classique avec ses 4 versants dont les 2 côtés sont reliés par des pignons, c’est en architecture japonaise le style Irimoya.
Dans l’enceinte Ouest sont aussi présents le Pavillon des études (Daikôdô) et le pavillon de la cloche (Shôrô). Le Pavillon des études ou bâtiment de lecture a été reconstruit en 990 après avoir été ravagé par un incendie. On y trouve aussi des statues de bodhisattva.
La pagode à 5 étages est la plus ancienne du Japon. Elle mesure 35 m de haut. Les pagodes renferment les reliques des bouddhas et sont considérées comme les monuments les plus importants des temples bouddhistes. Une série de sculpture occupe le premier étage et date de 711. Ces sculptures représentent 4 scènes de la vie de bouddha. À noter que les 50 figures originales ont été remplacées par des copies.
Toujours dans la partie Ouest, je pars explorer le temple de Saiendo dévolue à Yakushi Nyorai, le bodhisattva protecteur contre les maladies. J’ai la chance d’assister à la sonnerie de la cloche. L’ensemble des visiteurs s’arrêtent lors de ce moment.
Partons pour l’enceinte Est
L’enceinte Est se situe à quelques minutes de marche de l’enceinte Ouest. Le bâtiment principal de l’enceinte est un hall octogonale appelé Yumedono (pavillon des songes). C’est le bâtiment de type octogonal le plus ancien au Japon dédié au Prince Shotoku, une statue grandeur nature de Kuse Kannon à l’image du Prince Shotoku y est présente entourée par de nombreux bouddhas ou différents singes.
Une belle visite qui permet de contempler un pan très important de l’histoire du bouddhisme au Japon. L’état de conservation du lieu est impressionnant.