La découverte d’un pays passe par de multiples sensations : visuelles, sonores, l’odorat, mais aussi par le coté gustatif. Voyager amène souvent à découvrir des plats aux saveurs particulières et des goûts différents. Sortir de sa zone de confort gustative peut amener à bien des surprises, bonnes ou mauvaises. Le Japon fait partie de ces pays où la cuisine est une véritable découverte et remet souvent en question nos saveurs. Il existe même une 5e saveur inconnue en occident, l’Umami, la saveur « délicieuse ».
Mais avant de passer à la lecture de l’article, je vous propose de saliver un peu avec ma vidéos de mes 10 plats préférés
Les plats que j’apprécie au Japon
Au travers de mes voyages au Japon, j’ai pu goûter à de nombreux plats. J’aime beaucoup les plats suivants : Shabu shabu ou autres fondues, okonomiyaki, tonkatsu, yakitori, gyoza et tempura. Comme vous pouvez le lire, point de ramen. Ce plat populaire ne m’a jamais trop attiré. Même si ces derniers temps, j’en mange de plus en plus, je n’ai pas encore trouvé le ramen de l’extase.
Pour mieux vous expliquer ma liste, voici mes goûts : J’aime bien la viande (tout en essayant de réduire ma consommation), surtout celle où l’on peut choisir sa propre cuisson. J’aime aussi les plats composés de plusieurs aliments, un peu genre pizza, vous aurez deviné, l’okonomiyaki est un de mes mets favoris au Japon. J’aime bien le poisson, mais sans plus. Par contre je n’arrive pas à manger d’abats et les éléments trop frits. Pour la petite histoire, je me suis déjà retrouvé dans un restaurant d’abat à essayer de manger de l’estomac…et bien impossible même de le croquer !
J’ai oublié de vous parler d’un des aliments que j’adore : les légumes marinés, tsukemono. Ces légumes macérés dans du vinaigre japonais sont excellents entre deux plats. On en trouve toujours dans un repas traditionnel en ryokan.
Sushis, pâtes mais pas d’Oden
Bien sûr, les sushis ou autre sashimi sont vraiment très bons au Japon et les sushi bar sont pour moi l’occasion d’empiler un nombre, bien trop élevé, d’assiettes. Et puis certains restaurants de sushi vous les emmènent sur un shinkansen, c’est rigolo. En tout cas, les meilleurs sushis que j’ai pu manger au Japon c’était à Kanazawa il y a déjà bien longtemps (voyage de 2008).
Du côté des pâtes, ma préférence va aux udon. J’aime bien leurs consistantes et ils sont plutôt faciles à manger avec des baguettes. Mais un de mes plats préférés quand je suis au Japon ce sont les pâtes froides soba achetées au konbini du coin. Pas besoin de réchauffer. Sans doute, le plat que j’ai dû manger le plus souvent à l’hôtel.
Il y a un plat que je n’ai jamais mangé. Enfin en tout cas je n’y ai pas souvenir. C’est l’oden. Sorte de pot au feu. Je crois que mes préférences sont toujours allées au shabu shabu (On va essayer d’en trouver lors du prochain voyage).
Une ville, une spécialité
Le Japon possède aussi de très nombreuses spécialités. Chaque région, non que dis-je, chaque ville à son plat. Je pourrais vous citer les Kushikatsu d’Osaka, attention à ne pas retremper la brochette dans la sauce, le Toji soba, une fondue avec des soba que vous pourrez trouver sur la route de Nakasendo, le misokatsu de Nagoya et sa sauce sucrée ou bien le Oyako Don de la ville de Kakunodate.
Un soir à Marugame
Mon meilleur souvenir culinaire au Japon ? Et bien c’était en 2013 dans la ville de Marugame. J’étais avec mon frère sur le tournage de notre documentaire sur les châteaux japonais. Arrivés vers les 19h, nous pensions trouver un restaurant facilement. Que nenni, tout était fermé et pas de konbini à l’horizon (oui un konbini tous les 200 mètres c’est surtout dans les grandes villes). Notre dernier espoir, la gare. Ouf, il y avait en tout cas un supermarché mais nous décidons d’aller un peu plus loin et nous découvrons ce petit lotissement proposant des gyozas. Nous étions les premiers, il n’y avait que 2 places assises. Et là, la magie a opéré. Nous le regardons faire nos gyozas, des petits très succulents. Nous sommes bien restés ½ heure à contempler et manger ses gyozas.
konbinis et les supermarchés
Toujours manger au restaurant a un certain coût. La plupart du temps en voyage au Japon j’achète mon déjeuner ou diner tout simplement au konbini ou au supermarché. Le konbini propose des plats corrects entre 300 et 1200 yens environ. Vous trouverez toute une palette d’onigiri, de soba, d’omelette, de sandwich plus classique et même parfois des okonomiyaki.
La plupart des konbini disposent aussi de plats chauds comme du poulet pané ou des Chuuka-man, sorte de petit pain rempli de viande ou autres ingrédients. Le plus connu est le niku-man (porc, oignon vert et shiitake les petits champignons japonais), mais il y en a même au goût pizza. Si vous désirez manger de meilleure qualité et pour encore moins cher, les supermarchés proposent une multitude de produits. Entre sushi et yakitori, vous aurez les choix. A noter qu’à partir d’une certaine heure certains produits sont bradés, car périssables. Les réductions peuvent être importantes et vous pouvez vous retrouver avec un énorme plateau de Sushi pour pas grand-chose. Même si les fruits sont chers, les supermarchés sont un bon moyen pour en acheter.
Ah oui, et au konbini, vous pourrez trouver des choco-pan. Ce sont des pains au chocolat à l’apparence non cuits, mais qu’est-ce que c’est bon ! Il y en a même avec de la crème au chocolat dedans. Tous les konbini n’en vendent pas mais quand j’en trouve, j’en prends toujours deux, au cas où…
La haute gastronomie : Kaiseki
Les restaurants sont nombreux au Japon avec une culture qui tend à déjeuner ou diner à l’extérieur. Bien sûr les Izakaya sont les endroits les plus connus, mais vous pouvez aussi vous arrêter à un yatai lors des festivals. Cependant, le must du must est le restaurant Kaiseki. Kaiseki, c’est la gastronomie haut de gamme au Japon. Autant vous dire que je n’en ai pas fait beaucoup, mais lors d’un voyage avec des amis, nous nous sommes payé un très bon restaurant dans le quartier de la gare d’IIdabashi. Quelques ruelles sont spécialisées dans ce type de restaurant. En tout cas ce fut un très bon repas avec des saveurs originales. Bien sûr, la dégustation de whisky japonais à la fin du repas fut un plus incontestable. Dans la continuité financière des repas très chers, j’ai mangé du bœuf de Kobe à Kobe ! Oui la viande est d’une tendresse unique, mais je dois avouer qu’une bonne côte de bœuf de chez nous, ce n’est pas mal non plus !
Finissons notre tournée des restaurants avec les devantures remplies de faux plats en plastique. Bien pratique de pouvoir visualiser les différentes assiettes. Pour les passionnés de Sampuru, vous pouvez aller à Tokyo dans le quartier spécialisé dans l’équipement de cuisine : la Kappabashi dori. Cette rue est une enfilade de magasins vendant tout ce qui est possible dans le monde de la restauration et vous pourrez y trouver aussi les fameux faux plats.
Déjeuner dans le train
Quand vous prenez le train au Japon, vous passerez certainement à côté de magasins qui vous vous vendre un ekiben. Ce bentô à la sauce ferroviaire vous permet d’avoir une petite boite comprenant différentes saveurs. Ce repas à consommer sur les rails est une véritable institution au Japon. Certaines gares ont même leurs spécialités. Avec une gamme de prix allant de 800 yens à plus de 2000 yens (voir plus), le passager peut profiter pleinement de son voyage. Bien sûr les boites repas sont impeccables. Bref, c’est comme prendre le shinkansen, manger un ekiben fait partie du voyage.
Chez moi à l’autre bout du monde ?
Il peut arriver de ne pas vouloir manger japonais. Et puis, il faut que je vous avoue que j’adore les pizzas. Et bien cela tombe bien, car au Japon il y a de nombreuses pizzerias. Il paraitrait même qu’il y a la meilleure pizza au monde, il faudrait que je me renseigne sur cette adresse à Tokyo. En tout cas, pour l’instant, j’aurais tendance à dire que les meilleures pizzas restent quand même celles que je déguste en France. Cependant, c’est intéressant de manger des pizzas japonaises où la sauce est remplacée par du miso et avec des ingrédients typiquement japonais comme les petits champignons shiitakes. J’ai déjà testé une brasserie française à Tokyo. Certes une déco toute parisienne, mais le steak frites ne vaut pas celui de chez nous ! Après ces quelques divergences, on est bien content de revenir à la cuisine japonaise.
Quand j’ai envie de déjeuner ou diner rapidement, il y a un endroit que j’apprécie, ou plutôt une chaine de restaurant que j’aime bien. Il s’agit de Yoshinoya. Franchement le gyūdon pour quelques euros ce n’est que du bonheur. Alors imaginez-moi quand il y a le menu shabu shabu pour même pas 8 euros. Il y a d’autres chaines, mais j’aime moins et s’il y a bien un endroit où je ne retournerai pas c’est Mos burger.
Un peu de sucre pour finir
Finissons avec une note sucrée. Oui au Japon les desserts ce n’est pas comme chez nous, mais il y a moyen de se faire plaisir. On peut commencer par les célèbres crêpes que l’on peut acheter surtout dans les quartiers un peu branchés comme Akihabara ou la rue Takeshita dori. J’avoue avoir été accroc sur certains voyages. Depuis, j’en mange beaucoup moins, mais d’un autre côté il y a aussi beaucoup moins de boutiques. Phénomènes de mode sans doute. Il existe aussi des magasins de bonbons où vous pourrez trouver tout plein de cochonneries et même tester des produits que vous ne verrez jamais en France. En effet, la viande ou du poisson séchés en confiserie, il faut être né au Japon pour pouvoir aimer ! Je n’en ai pas parlé, mais c’est comme le natto, cette pâte gluante. J’ai déjà testé, ce n’est pas si mauvais que ça, mais vraiment pas dans mes habitudes alimentaires.
En tout cas, vous pourrez toujours vous rabattre sur les mochi, du riz gluant avec de la pâte d’haricot rouge, anko. Attention à bien mâcher, chaque année, le mochi envoie des personnes manger les pissenlits par la racine. Préférer les dorayaki, il y a moins de risque ou bien partez pour un bon melon pan. Sinon, si vous aimez les donuts, une petite boutique à Azabu-juban à Tokyo en vend des délicieux.
Voici un bref tour d’horizon de mon expérience culinaire japonaise. Malgré mes nombreux voyages, j’ai tendance à rester plutôt dans mes premiers choix, mais toujours en essayant de goûter à la spécialité locale.