AnPanMan

AnPanMan

Nous quittons donc Kochi en direction d’Uwajima qui sera l’avant dernière étape du périple. La petite ville et son château sont littéralement au bout de la voie ferrée. Sa gare est le terminus sud de l’île de Shikoku. Les rails s’y arrêtent car au delà il n’y a plus que l’océan.

Deux options se proposent à nous pour nous y rendre, soit le grand tour et le confort d’un train de ligne, soit le chemin rapide et les joies du train local.

A votre avis quel sera notre choix ?

Bien sûr le train local ! Avec un trajet en deux étapes.

D’abord le Anpanman train. Sur ce dernier tronçon où nous empruntons un petit train à réservations, la rame est entièrement décorée aux couleurs de Anpanman, un personnage de dessins animés très connu des enfants dont le créateur est originaire de Kochi, cela explique l’engouement qu’il y a dans cette région pour ce livre pour enfants qui est devenu en l’espace de quelques années un dessin animé très populaire. Le héros n’a pas de cerveau mais à la place un haricot rouge et il aide les gens qui ont faim en leur donnant un bout de son cerveau. Enfin, c’est ce que l’on a compris.

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Le petit bonhomme et ses amis sont partout, de l’extérieur aux plafonds des wagons. Ambiance colorée garantie.

Nous faisons donc en leur compagnie la moitié du voyage. Arrivés à Kubokawa, le reste de la ligne est uniquement réservé à un minuscule train local. Un unique wagon genre tram, avec un poste de conduite à chaque extrémité.

En quittant le Anpanman train, nous l’apercevons qui nous attend sur le quai d’en face, mais pas question de traverser les lignes. Non il faut passer par la passerelle, et l’installation d’escalators ne semble pas d’actualité.

Séance musculation !

Nous nous installons ensuite tranquillement dans le wagon en compagnie des rares autres voyageurs, et attendons que le conducteur prenne son service. Si nous prenons quelques places supplémentaires avec nos bagages, nous ne sommes pas les seuls, car à côté de nous une jeune fille installe et stabilise son vélo à l’aide de deux sangles passant par les poignées qui pendent du plafond. Ensuite elle s’assoit et ne bougera pas un cil du reste du voyage soit presque 2 heures !

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Un voyage où nous allons passer de tunnels en vallées, serpenter le long de rivières, traverser des gares dont le quai est à peine aussi long que le wagon, et profiter des couleurs d’automne.

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Dans le wagon, un représentant de Japan Rail fait circuler un questionnaire, auquel nous serions bien en mal de répondre, donc nous nous abstenons. Quelques arrêts après notre départ un couple monte à bord avec deux petits paniers à roulettes. C’est la cantine ! Et là en matière de sandwich SNCF, c’est du local et du frais. Fruits et légumes disponibles s’il vous plait !

Et la femme va même jusqu’à faire guide touristique pour l’ensemble du wagon.

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Alors même si la gestion des bagages est un peu compliquée, le voyage est des plus agréable.

Arrivés en milieu d’après midi à Uwajima, nous réalisons que nous avons définitivement quitté le japon des grandes villes. L’ambiance nous rappelle celle de Marugame l’année dernière. Ville quasi déserte, magasins fermés à quelques très rares exceptions, et restaurants fermés…

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Et oui après 3 semaines à vivre sans se préoccuper d’horaires d’ouverture ou de fermeture, la dure réalité s’impose à nous. Il n’y aura pas de déjeuner tardif, il va falloir attendre au mieux 17h00 pour qu’ouvrent les premiers restaurants.

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Mais rassurez vous tout espoir n’est pas perdu car le rez-de-chaussée de l’hôtel est occupé par un combini de la chaîne Lawson. Nous sommes sauvés, et pour fêter ça nous improvisons un apéritif sur le toit terrasse de l’hôtel. Vin et chips pour Mayuko et Julien, coca zéro et donnuts pour Denis.

Nous regardons tomber la nuit sur Uwajima et son château qui justement se trouve en face de nous. Et hop nous notons de revenir y faire quelques images.

Comme le froid commence à se faire sentir retour dans les chambres le temps de se trouver un restaurant. Trip-advisor finit par nous sortir l’adresse d’un restaurant de yakitori juste en face de l’hôtel.

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Ne serait ce pas cette enseigne rouge qui luit dans la nuit. Mais si !

C’est une gargote locale, bruyante, enfumée, à l’ambiance bon enfant, avec un long bar, donnant sur la cuisine, où nous nous installons. Mayuko nous fait un résumé du menu, mais l’avantage dans un restaurant de yakitori c’est qu’on est certain de tomber sur des brochettes ! Reste à savoir ce qu’il y a dessus ! Parce que parfois on peut avoir des surprises …

Mais tout se passe bien et nous pouvons aller nous coucher le ventre plein et la tête pleine des images de cette journée.