Nous l’avions planifié pour lundi dernier, et si vous nous avez lu, vous savez que nous avons décalé à aujourd’hui le tournage du château d’Osaka.
Une demi-heure de shinkansen pour arriver à Shin Osaka, littéralement la nouvelle gare d’Osaka qui accueille tous les shinkansen, et direction la gare d’Osaka pour prendre la loop line jusqu’à Osakajokoen station. La station des jardins du château d’Osaka en français dans le texte.
Belles éclaircies, vent modéré et température agréable, voilà pour les données météo.
Nous traversons donc les jardins susmentionnés pour atteindre le pied du donjon. Entièrement refait, c’est aujourd’hui, avant tout, un musée. Il a été reconstruit dans les années 30 et a échappé à sa destruction lors de la seconde guerre mondiale.
Guichet des entrées, nous montrons la copie de « l’application form » que Mayuko-san nous a aidé à remplir en japonais. La première personne déclare d’office forfait et disparaît dans les bureaux à la recherche d’un nouvel interlocuteur à nous proposer. Notre seconde interlocutrice semble un peu plus au fait, et ce qui ne gâche rien, maitrise quelques mots d’anglais. Elle jette un coup d’œil à l’écran de l’Ipad qui affiche fièrement le pdf de la demande, retourne dans les bureaux, et finalement revient avec la demande approuvée. Elle l’a trouvée ! Nous voilà donc badgés. Prochaine étape le premier niveau du donjon où nous sommes attendus.
Et effectivement une jeune femme nous accueille, nous remet des brassards jaunes, ça doit être la couleur pour la presse, et nous guide jusqu’aux ascenseurs.
L’intérieur étant un musée nous ne sommes autorisés à filmer qu’aux niveaux 7, le dernier, 6 et 3.
Devinez quoi ! C‘est, bondé, rempli, bourré, à la limite de saturation, genre métro aux heures de pointe et métro version japonaise. On trouve un petit coin pour préparer les caméras et après avoir pris notre courage à deux mains nous ouvrons les portes donnant sur la coursive extérieure qui fait le tour du dernier niveau. D’entrée on comprend le sens des panneaux d’avertissement « strong wind ». Ca souffle !
La foule se presse pour prendre une photo du, des points de vue. Il y a bien un sens théorique de circulation, mais la théorie et le touriste ça doit faire « ni » (deux dans la langue locale). On a bien du mal à se faufiler et à poser nos pieds. Tenter de faire un pano sans être un tant soit peu bousculé, relève de l’utopie. De plus, l’extérieur est protégé par un grillage anti-chute de touristes et il est difficile de faire de belles images.
Pas vraiment le choix on doit faire avec, alors on se débrouille ! On se pose, et on attend, tel le chasseur à l’affût, le moment propice. Celui où le flot continu de visiteurs semble se tarir, l’instant magique où le manège s’arrête de tourner. Et vite, vite, vite on tourne !
Niveaux inférieurs, même motif, même punition. Nous ne nous éternisons pas, et puis le plus intéressant reste l’extérieur. Nous terminons donc tranquillement la descente, rendons les brassards et remercions comme il se doit. Une fois à l’extérieur il nous faut encore rendre le badge, pour en avoir fini avec « l’administratif », et nous pouvons nous concentrer sur les images.
Les jardins sont vastes, et pour optimiser le temps, nous nous répartissons les tâches. Julien s’occupe des abords immédiats du donjon, Denis va du côté des douves pour faire des images des Yaguras. Rendez vous est pris à l’une de ses tours et en avant.
En dehors d’une légère mésentente sur la tour du rendez-vous, mésentente qui va entraîner l’utilisation des portables ou comment faire pour passer par l’autre bout du monde pour appeler le coin de la rue, tout se passe bien.
L’après-midi est bien entamé lorsque nous nous retrouvons, et qu’à l’unisson nous crions famine ! Il est grand temps de se restaurer.
Exit Osakajo, et retour sur Osaka station, et son yodobashi. Direction le dernier étage, le 8ieme, tout entier dévolu aux plaisirs gustatifs. Arrêt dans un Kirin city et miam-miam.
Une fois nos estomacs remplis, et tel que nous l’avions planifié, il nous reste juste assez de temps pour quelques emplettes. Et là coup de chance, alors que partout ailleurs les magasins semblaient en rupture de stock sur les disques thunderbolt, ils en ont ! Vous nous en mettrez deux s’il vous plait !
Comble de chance, nous sommes pile poil bien pour prendre le train de 18h, nous courons un peu pour récupérer les billets et nous voila sur le quai de la gare. Cependant, petite inquiétude car il y a beaucoup de monde et surtout les panneaux indiquent des retards de plusieurs dizaines de minutes. Finalement, notre train arrive avec une bonne dizaine de minutes de retard mais le wagon est quasi vide et nous pouvons tranquillement nous reposer pour cette heure de trajet.
Gare, train, hôtel, et voilà une journée de plus qui tire sa révérence.