Takeda, des ruines magnifiques
Hier nous étions dans le plus vieux donjon du Japon, aujourd’hui direction les ruines de Takeda.
Le site est souvent décrit comme le Machu Picchu japonais, et il y a effectivement quelque chose de magique lorsque vous y arrivez. En tout cas nous ne sommes pas les seuls. Il y a affluence.
En voyant les images vous comprendrez qu’un tel panorama se mérite.
Pour nous, tout commence dans le train de 7h23. Wagon rempli de collégiens, avec uniforme de rigueur. Pour les garçons, même costume bleu marine, même mocassins marrons, même sac, même cravate, encore que là, certains se démarquent. Et pour les filles c’est la même choses, jupe à carreaux, et veste et sac identiques. Seuls les accessoires genre écharpe, gants ou les multiples babioles accrochées au sac apportent une touche personnelle. Mais rassurez vous ils restent des ados !
Un train pour Takeda
Ce premier train nous dépose à Teramae, où nous sautons dans un antique train de montagne, qui après avoir serpenté aux creux de vallées encaissées, va nous mener à Takeda.
La station est toute petite, avec heureusement une antenne de l’office de tourisme. Nous y entrons pour demander un taxi, mais la communication n’est pas simple. Oui nous voulons un taxi, oui nous allons au château mais d’abord nous avons un rendez vous … bon rendez vous en japonais ça ce dit comment déjà ? La meilleure solution, montrer le mail et la oh miracle, Ueyama-san mais oui elles connaissent. Yaku-san aussi bien sûr et directement elles lui téléphonent.
On nous demande de patienter, ce que nous faisons puis arrive un duo, composée d’une jeune femme et d’un homme plus agé. De prime abord nous pensons, qu’il s’agit du père et de sa fille. Elle a une tenue qui ressemble vraiment à celle des écolières que nous n’arrêtons pas de croiser.
Mais non erreur, c’est Yaku-san ! Nous pensions que c’était un homme … Va falloir que l’on travaille notre liste de prénoms japonais !
Présentation, et tout le tralala qui va avec. Elle parle à peu près l’anglais ce qui facilite grandement les choses, même si par moment elle est quand même obligée de pianoter sur son téléphone portable qui comporte un dictionnaire anglais-japonais.
Ueyama-san sera notre guide et c’est à bord de sa voiture que nous prenons la direction des ruines de Takeda.
La voiture nous évite une belle trotte, mais accéder aux ruines reste une belle promenade. Ca grimpe sec, et si Julien y va tranquille, Denis lui à quelques difficultés à suivre le rythme ! Va vraiment falloir qu’il pense à une remise en forme !
Mais tous ces efforts sont largement récompensés lorsque nous arrivons à destination.
Le panorama est grandiose, et le site, même si il est bondé arrive encore à dégager une certaine majesté. Du haut de ces rempart 600 ans d’histoire vous contemplent !
Session tournage à Takeda
Première étape l’interview, nous le faisons en divers points du site, les plus représentatifs selon notre guide, puis nous partons chacun de notre côté pour optimiser le temps, car nos accompagnateurs d’un jour semblent avoir un planning serré.
13h00 est fixé comme horaire limite. Ensuite nous redescendrons pour le lunch avant d’aller sur l’autre versant de la vallée pour avoir un point de vue général sur le site.
Alors on filme, on en prend plein les mirettes, et donne de la belle image à nos appareils. On voudrait plus de temps, mais il est temps de redescendre ; Et puis soyons honnêtes, c’est pile poil le plein rush de visiteurs, et on finit par plus filmer du touriste qu’autre chose !
Les ruines de Takeda sont en pleines réparations. Le sol des ruines du donjon est fermé pour cause d’écroulement. C’est bien dommage car c’est de ce point que nous aurions pu avoir un super panorama. Mais ce n’est que partie remise. Vu la croissance très forte du nombre de visiteurs (plus de 280 000 visiteurs depuis le début de l’année), l’organisation du site est en plein travail et était en train de poser des barrières de sécurité sur les bords des remparts. Bonne idée quand on voit la descente vertigineuse en cas de chute.
Fin de tournage
Retour à Takeda ville. Restaurant japonais, à la mode japonaise, entendez par là assis en tailleur ou sur les genoux. Excellent, et finalement pas cher pour le cadre et l’assiette… pardon, le bol !
Back to the car, montée en épingle à cheveux sur une route à peine assez large pour un véhicule, puis fin du trajet par pédibus. Julien trottine, Denis ahane comme un damné à la recherche de son second, troisième voire quatrième souffle. Nous arrivons quand même à bon port. On pourrait surement pousser un peu plus haut, mais la lumière commence à descendre, et Julien n’a pas prévu la pelle pour creuser une tombe à l’arrache. On s’arrêtera donc là.
Mais la vue valait le déplacement.
Retour en ville et passage par l’office du tourisme qui en fait vient d’ouvrir à Takeda. Cela date du 10 novembre ! Avec une prévision de plus de 300.000 visiteurs par an, c’était une nécessité. Mais c’est aussi un hôtel, un restaurant (français !) et la visite d’une distillerie de saké qui complète le lieu. On sent bien une évolution très forte de la ville de Takeda liée au boum des visites des ruines de Takeda. Depuis la publication d’une série de photos des ruines posées au coeur d’une mer de nuages, c’est l’explosion touristique.
Nous remercions nos accompagnateurs en leur offrant nos cartes peintes à la main par Denis lui même. Ils semblent touchés et Yaku-san va jusqu’à retourner en courant à l’office du tourisme pour nous en ramener deux pochettes range documents aux couleurs de Takeda. Notons au passage que ce type de goodies est fort en vogue au Japon.
Ils nous accompagnent jusque sur le quai, découvrent avec intérêt nos JR Pass, et lorsque le petit train de Takeda démarre nous échangeons de grands signes d’au revoir.
Retour sur Himeji en compagnie entre autre d’une vieille dame qui tente par moment de nous expliquer certaines choses. Nous n’y comprenons rien, mais politesse oblige lui offrons de grands sourires.
Passage par un bar à vin, c’est aujourd’hui le beaujolais nouveau et Julien ne voulait pas faillir à la tradition. Et tradition oblige, le breuvage a son éternel goût de banane.
Finalement après quelques courses pour se ravitailler et quelques yens jetés dans les « coin washer », nous passons à nos travaux de fin de journée. Sauvegarde et si possible mise à jour du site. On a bien dit si possible !