Puisque vous avez tous lu l’article précédent, et que vous avez une bonne mémoire, le nom de Tokugawa Ieyasu vous est donc familier.
Premier d’une lignée de shoguns qui allaient régner sur le Japon jusqu’à l’ère moderne, soit pendant 268 ans, il était aussi le plus puissant des seigneurs de guerre (daimyo) avec un domaine estimé à plus de 2,5 millions de koku.
Koku ? Mais qu’est ce donc ?
C’est une unité de mesure, basée sur la capacité de production en riz qui servait à classer la puissance des domaines. Un koku correspondait à 180 litre de riz soit de quoi nourrir un homme durant une année complète. Tout seigneur local pouvait se prévaloir du titre de daimyo si sa capacité de production dépassait les 10.000 koku. De toute l’histoire médiévale aucun ne dépassa les 2,5 millions de Tokugawa.
Ce système de mesure fut mis en place sous le shogunat de Toyotomi Hieyoshi (encore un nom familier, ou qui va le devenir) pour lui permettre d’assoir un peu plus sa domination. Il contrôlait lui même un domaine de 2 millions de koku et Tokugawa Ieyasu, était à cette époque encore son vassal.
Ce qu’il advint par la suite entre les deux hommes fera certainement l’objet d’un prochain article.
Pour finir et pour tous les amoureux des chiffres, voici un petit panorama de l’année 1598.
Le japon comptait 204 domaines pour un total de 18,5 million de koku, et seul 4% de ces domaines dépassaient les 500.000 koku.
Presque de quoi calculer l’âge du shogun !