Les Matsuri, festivals japonais, sont des événements qu’un voyageur se doit de voir. Leurs dates et lieux se trouvent facilement sur internet. Ces très grands rassemblements sont en l’honneur des divinités Shinto. Pour le voyageur, c’est surtout regarder un spectacle mettant en valeur la culture du Japon.
Plongeon dans la culture japonaise
Les Matsuri, festivals japonais dédiés aux divinités du shintoïsme, les kamis, sont bien sûr présents à Tokyo. J’ai pu assister à mon premier matsuri en mai 2006. Et c’était celui du grand temple Senso-ji, le Sanja Matsuri. Mais vous me stoppez tout court en me posant la question … Mais Senjo-ji est un temple et non pas un sanctuaire !
Vous avez raison, mais il faut remonter l’histoire jusqu’à la création du temple Senso-ji. Un jour de l’année 628 deux pêcheurs attrapèrent dans leur filet une statue. Ne sachant pas ce que c’était, ils l’a présentèrent au chef du village qui reconnut aussitôt la déesse Kannon… Ainsi en 645 le temple Sensoji vit le jour. Il y avait ainsi jusqu’au début de l’ère Meiji (1868) la cohabitation d’un temple et d’un sanctuaire, mais la séparation du bouddhisme et du shinto provoqua la disparition du sanctuaire d’Asakusa au profit du temple Sensoji. Cependant, chaque troisième weekend du mois de mai, le très célèbre Sanja Matsuri rend hommage aux 3 fondateurs du sanctuaire et en quelque sorte fait vivre encore l’ancien sanctuaire d’Asakusa.
Autant vous dire qu’il y avait un peu de monde et qu’il fallait jouer des coudes pour voir et prendre quelques photos. En tout cas cela reste impressionnant de voir la ferveur des participants, aussi bien ceux qui soutiennent les chars portatifs, les mikoshi, que ceux venus voir le spectacle. Les Mikoshi sont des autels portatifs où a été placé l’esprit du Kami. D’ailleurs vous verrez souvent les porteurs remuer l’autel de droite à gauche, de bas en haut. C’est normal, c’est pour remuer l’âme du Kami et l’améliorer.
J’ai pu observer depuis les marches du temple Senso-ji la procession et la foule qui l’accompagne. Plutôt impressionnant.
Des festivals à chaque saison
Des festivals, il y en a beaucoup à Tokyo. Parfois sans même savoir il m’est arrivé d’en croiser. Par exemple, en août 2018, j’ai découvert le festival Tanabata. Ce festival a lieu soit le 7 juillet soit le 7 août et il célèbre la possibilité d’un amour impossible de se rencontrer une fois l’an. Connu aussi sous le nom du festival des étoiles, il s’agit d’une légende chinoise.
Il existe plusieurs versions, voici ma préférée : Au pays des étoiles, la princesse Orihime, passant ses journées à créer des vêtements ne parvient pas à trouver l’amour. Son père, dieu des cieux, alors lui fait rencontrer Hikoboshi, l’éleveur de vaches. Tellement amoureux qu’ils en oublièrent leurs devoirs. Le père de la princesse, agacé décida d’éloigner Hikoboshi de sa fille en mettant comme barrière la Voie lactée. Mais les pleurs et les supplices de sa fille poussèrent le dieu à leur donner 1 seul jour dans l’année pour se voir, le 7e jour du 7e mois (suivant le calendrier cela peut tomber sur le mois d’août). Mais ce n’est pas tout. Devant la difficulté de traverser la Voie lactée pour se retrouver, et devant le désespoir de Orihime, un groupe de pies viennent à leur secours et construisent un pont. Mais les pies ne viennent que s’il fait beau, c’est pour cela que Tanabata n’est fêté que par beau temps et que les Japonais prient pour qu’il fasse beau. L’autre version répandue est celle où Hikoboshi était un bouvier vivant sur Terre.
Quoi qu’il en soit, la légende est belle et le jour de Tanabata il est important d’écrire ses vœux sur un petit bout de papier, tanzaku, accroché à un bambou.
Un matsuri est toujours un événement où le voyageur pourra se plonger dans la culture festive et populaire du pays. Entre le spectacle, les stands de jeux pour les enfants et bien sûr les nombreux stands de nourriture, les yatai, pour goûter aux nombreuses spécialités culinaires, le voyageur passera un agréable moment.
